Dialogue RCF : la transformation se poursuit

Depuis deux ans, l’ancienne Radio Dialogue (Marseille) a rejoint le réseau national RCF (radio chrétiennes francophones), devenant Dialogue RCF et s’étendant à notre diocèse d’Aix et Arles. Une transformation qui se poursuit avec l’arrivée d’un nouveau directeur et rédacteur en chef, Amaury Guillem, depuis janvier. Entretien.

 

En quelques mots, aujourd’hui, Dialogue RCF, c’est…
… une radio historiquement ancrée dans le territoire, et qui depuis 2015 a entrepris une mue ambitieuse, dont la première étape a été l’adhésion au réseau RCF, une fédération de 64 radios chrétiennes francophones, qui sont écoutées chaque jour par 600 000 auditeurs : RCF est le media chrétien le plus important en France ! Dialogue RCF bénéficie désormais des programmes nationaux, tout en gardant la main sur les émissions réalisées localement. Elles parlent d’actualité, de culture, de vie quotidienne, mais aussi de spiritualité, avec une spécificité locale : depuis sa fondation, Dialogue RCF est œcuménique, réunissant les églises catholiques, protestantes, orthodoxes et apostoliques arméniennes. La deuxième étape de la mue de la radio est toute récente, avec l’embauche d’un directeur-rédacteur en chef pour porter le projet de déploiement de RCF au niveau local.

 

Quels sont les grands chantiers qui s’ouvrent devant vous ?
Il y en a trois, clairement définis : le premier, c’est la ligne éditoriale. Nous devons positionner Dialogue RCF comme média de proximité, certes, mais aussi comme média chrétien. Nous allons donc travailler pour que cette identité chrétienne de la radio soit réaffirmée, non pas comme un étendard que l’on brandit mais comme un fil rouge qui colore toutes les émissions. Un média chrétien, c’est aussi une caisse de résonance de la vie des diocèses et des paroisses. Le deuxième chantier, c’est le professionnalisme : nous devons accompagner et renouveler nos équipes, pour que toutes les émissions soient d’excellente qualité. Cela passera aussi par la mutation digitale, afin d’être présents sur tous les canaux de diffusion actuels : FM, Internet, réseaux sociaux. Troisième axe de travail : la communication : il faut imprimer la marque RCF dans les esprits de tous les chrétiens et les chercheurs de sens du territoire, qu’ils sachent que cet outil existe, qu’ils se l’approprient, qu’ils s’en nourrissent et qu’ils l’utilisent pour témoigner de l’espérance chrétienne. En décembre dernier, le pape François invitait les croyants à se « brancher » sur de tels médias, qui permettent de « lire les événements à la lumière de l’Évangile et du magistère de l’Eglise », qui deviennent comme « deux boussoles ».

 

Les media et notre façon de les « consommer » ont beaucoup évolué ces dernières années : dans ce paysage recomposé, la radio a-t-elle encore une place ?
La radio, contrairement à la presse écrite ou la télévision, est le seul média traditionnel qui n’a pas perdu d’audience depuis des années. Son avantage propre : c’est le seul média qu’on peut « consommer » en faisant autre chose, en conduisant, en se rasant, en bricolant. En outre, dans un monde saturé d’écrans, il n’y a plus de place supplémentaire pour l’image. En revanche, pour des contenus radiophoniques de qualité, il y a une audience en attente : France Culture ou France Musique ne cessent de gagner des auditeurs aujourd’hui ! Enfin, nous vivons dans un monde globalisé qui n’a plus de repères, qui perd le sens : un média local et chrétien, qui propose des contenus profonds comme autant de réponses à la quête spirituelle de nos contemporains, est donc non seulement légitime mais même nécessaire. N’est-ce pas, potentiellement, un formidable outil d’évangélisation ?

 

Mais les jeunes générations, les touche-t-on encore par la radio ? Ne sont-elles pas plutôt sur leurs smartphones ?
C’est une réalité : les contenus « radio » ne peuvent plus se contenter d’exister sur la bande FM. Il y a cinq ans, 6 % des auditeurs écoutaient la radio sur Internet. Aujourd’hui, c’est 15 %. Dans 10 ans, aura-t-on encore la bande FM ? Ce n’est pas sûr. Donc il faut se transformer, diffuser nos contenus sur le web, en podcasts, sur les réseaux sociaux. C’est un changement radical, mais c’est une condition indispensable pour développer notre audience. Nous nous y attelons : une appli RCF a déjà été conçue et est téléchargeable gratuitement. Dans le sud d’Aix, pour des raisons d’émetteurs, on ne capte pas bien RCF : grâce à l’appli, on peut désormais l’écouter partout ! Nous allons aussi transformer l’outil numérique de la radio pour être plus efficace sur cet univers illimité du web où se trouvent nos futurs auditeurs.

 

Peut-on vous aider dans ce projet ?
Oui, de multiples façons. D’abord, en faisant avec nous le pari que c’est possible. C’est un pari déjà gagné dans de nombreuses villes : pourquoi pas ici ? Alors, rejoignez-nous comme bénévoles, soutenez financièrement la radio, téléchargez l’appli, écoutez la radio et faites-nous des retours. D’ores et déjà, la matinale (6h30 – 9h) a entièrement été revue. Vous en avez marre des informations anxiogènes dès le matin, des journalistes qui cherchent tout le temps la petite bête ? Ecoutez la matinale de RCF : il y a de l’information, des invités, des temps de prière. C’est la meilleure façon d’« écouter la journée du bon pied », de mieux connaître et aimer le monde, de témoigner de l’espérance chrétienne et de partager la joie de l’Évangile !

 

Dialogue RCF
17 rue Breteuil 13001 Marseille
www.rcf.fr
04 91 91 90 08

Propos recueillis par la rédaction