Être conscient de ses propres pauvretés pour mieux accueillir l’Évangile

Le week-end du 17-18 novembre 2018, le Secours catholique organise sa collecte annuelle, corrélée à une campagne de publicité pour faire connaître son engagement auprès des plus démunis. Ces actions coïncident avec la seconde Journée mondiale des pauvres du 18 novembre.

1 362 700 personnes ont été accueillies par le Secours catholique en 2017. Revenu mensuel moyen de ces personnes : 540 euros. Le rapport annuel sur la pauvreté de l’organisation caritative appelle à une « révolution fraternelle » de la part des Français. « La demande principale des gens que l’on rencontre est toujours la même : l’écoute. Parler, c’est s’en sortir ; Ecouter, c’est déjà répondre » scande la vidéo de présentation du rapport. Le Secours catholique s’inscrit ainsi à la suite du message du pape François pour la seconde Journée mondiale des pauvres, qui aura lieu le 18 novembre 2018.

Dans le texte de dix paragraphes, le souverain pontife développe le verset 7 du psaume 33 : « Un pauvre crie, le Seigneur entend ». Les pauvres crient la souffrance, la solitude, la déception, et en même temps, leur espérance. D’après le pape François, le fait de crier traduit un espoir de réponse. Il pose cette question aux croyants : « sommes-nous réellement capables d’écouter les pauvres ? » Et cette écoute nécessite du silence.

La réponse que Dieu apporte est celle du « Salut, pour soigner les blessures de l’âme et du corps […] pour apprendre à reprendre une vie digne ». Le pape invite à répondre au cri des pauvres, non pas par de l’assistance, mais par une « attention aimante qui honore l’autre en tant que personne et recherche son bien ».

La dignité au cœur de l’action du Secours catholique

Cette même recherche de la dignité est au cœur de la campagne d’appel aux dons #RévolutionFraternelle lancée par le Secours catholique en novembre 2018. Le leitmotiv « Donnons aux plus fragiles le pouvoir de reprendre leur destin en main » revient sur toutes les affiches de la campagne. « La spécificité chrétienne de l’action du Secours catholique, c’est d’éviter l’assistanat, c’est de rétablir toute personne en situation de pauvreté dans sa dignité » précise Christian Gourgouilhon, délégué diocésain (Aix-Arles) du Secours catholique.

Si la collecte nationale et la campagne des dons du Secours catholique appellent les citoyens à « nous donner les moyens de notre action », Christian Gourgouilhon insiste sur le lien avec la journée mondiale des pauvres et le questionnement sur le rapport de chacun à la pauvreté. «Être conscient de ses propres pauvretés, cela mène chacun à comprendre qu’il a besoin de la miséricorde du Seigneur, de son amour, de son aide. Prendre conscience de ses propres pauvretés permet de mieux accueillir l’Évangile » souligne-t-il.