Confinés ! Méditons et prions : n°1

 

Pendant la période de confinement, le diocèse d’Aix-en-Provence et Arles vous propose chaque jour un temps de prière en communion fraternelle composé de : la lecture de la Parole du jour, une méditation écrite par un curé du diocèse, et la « Prière en temps d’épidémie » à réciter ensemble à midi. Aujourd’hui, la méditation nous est proposée par le père Jérémie Bouvier, curé de Marignane et Saint-Victoret.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (4, 43-54)

En ce temps-là, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, Jésus partit de là pour la Galilée. Lui-même avait témoigné qu’un prophète n’est pas considéré dans son propre pays. Il arriva donc en Galilée ; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la Pâque, puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête. Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm. Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant. Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! » Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! » Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. » L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit. Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant. Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent : «C’est hier, à la septième heure (au début de l’après- midi), que la fièvre l’a quitté.» Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit: « Ton fils est vivant. » Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison. Tel fut le second signe que Jésus accomplit lorsqu’il revint de Judée en Galilée.

La méditation : « Il crut à la parole de Jésus et il partit », par le père Jérémie Bouvier, curé de Marignane et Saint-Victoret

Quelle est la manifestation la plus claire de la foi ? C’est l’obéissance à la Parole de Dieu. Elle l’est plus que le culte, car l’obéissance vaut mieux que tous les sacrifices. Plus que la prière, car on peut prier davantage par désespérance que par foi, prêt à tout pour s’en sortir ou obtenir ce que l’on désire. Jésus n’ignore pas le risque d’être prier ainsi. Voilà pourquoi Il ne descend pas jusqu’à la maison de ce fonctionnaire royal, mais Il l’invite à croire : « Va, ton fils est vivant ! ». Notre Seigneur fait de même à bien des reprises. Avec l’aveugle-né : « Va te laver à la piscine de Siloë ». Avec les 10 lépreux « Allez vous montrer aux prêtres ! » Tous ces suppliants, qui, finalement seront guéris ou exaucés, s’en vont sans avoir obtenu gain de cause sur le champ. Mais ils ont reçu une parole, la même que celle donnée à Abraham le père des croyants : « Va ! ». Et ils ont cru en celui qui leur a donné cette parole, et ils ont obéi.

Il ne sert à rien de prier si nous n’accueillons pas la parole du Seigneur pour la mettre en pratique :

« Et pourquoi m’appelez-vous en disant : “Seigneur ! Seigneur !” et ne faites-vous pas ce que je dis ? Quiconque vient à moi, écoute mes paroles et les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble. Il ressemble à celui qui construit une maison sur le roc » (Luc 6, 46-48).

En cette période difficile, où nous prions sûrement plus que d’habitude, n’oublions pas d’écouter la parole de notre Seigneur et de la mettre en pratique, de vivre une véritable conversion pour que nos demandes ne soient pas vaines. Découvrons que cette Parole est la nourriture de notre âme, de notre vie, la source même de notre prière « plus désirables que l’or, qu’une masse d’or fin,plus savoureuses que le miel qui coule des rayons » (Ps 18, 11). Chantons ensemble de tout notre être avec le roi David « Ta parole, Seigneur, est la lumière de mes pas, la lampe de ma route » (Ps 118, 105).

Prière

Nous pouvons réciter ensemble à midi, un « Je vous salue Marie », un « Notre Père », et la « Prière en temps d’épidémie » écrite par un prêtre du diocèse :

Prière en temps d’épidémie

Saint Roch et saint Sébastien, amis du Seigneur Jésus, vous qui avez connu l’épreuve de la souffrance et de la maladie, soyez aujourd’hui les ambassadeurs de notre prière auprès de Dieu notre Père. En ce temps d’inquiétude et d’incertitude, nous recourons à vous avec confiance pour demander votre intercession.

Comme nos aïeux en Provence qui n’ont jamais désespéré de Dieu dans les pires moments des épidémies de peste et se sont toujours confiés à vous, nous renouvelons cette fidélité à l’heure du coronavirus qui nous frappe aujourd’hui.

Grand saint Roch, grand saint Sébastien, vous qui contemplez le visage de Dieu dans la gloire du ciel, voyez vos frères et sœurs d’ici-bas qui sont aux prises avec les flèches de la maladie aux quatre coins du monde.

Vous qui goûtez la plénitude de l’amour du Saint-Esprit, demandez-lui pour nous la fraîcheur dans la fièvre, la guérison pour ce qui est blessé.

Vous que la sainte Vierge Marie a présenté à Dieu après l’épreuve, demandez-lui de nous prendre dans son manteau de miséricorde et de dire à son Fils que nous manquons du vin de la joie.

Vous qui avez risqué votre vie pour annoncer à tous la Vie qui est en Jésus, confiez au divin médecin toutes les personnes qui luttent au chevet des malades, qui se dépensent pour leurs frères et cherchent pour développer des traitements.

Vous qui avez vécu en fils de l’Église en toutes circonstances, priez pour que les chrétiens donnent à tous le témoignage humble de leur confiance paisible, de leur charité active, et de leur espérance invincible qui viennent du cœur du Christ.

Vous qui ne vous êtes jamais résignés au mal, obtenez-nous de ne céder ni au fatalisme ni à la panique, mais d’avancer dans ces quarante jours de Carême les yeux fixés sur la croix de Jésus, mort et ressuscité, en qui est la victoire totale et définitive sur le mal.

Glorieux saint Sébastien et saint Roch, nos amis dans la difficulté, demandez-le à Dieu notre Père, par Jésus-Christ notre Seigneur, qui vit et règne avec lui dans l’unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Amen.

Saint Roch, priez pour nous.

Saint Sébastien, priez pour nous.