Confinés ! Méditons et prions : n°7

Pendant la période de confinement, le diocèse d’Aix-en-Provence et Arles vous propose chaque jour un temps de prière en communion fraternelle composé de : la lecture de la Parole du jour, une méditation écrite par un curé du diocèse, et la « Prière en temps d’épidémie » à réciter ensemble à midi. Aujourd’hui la méditation nous est proposée par le père Richard Brunet, curé de Salon-de-Provence et Grans.

Psaume 22 (23)

Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi, Seigneur.

Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.

La méditation proposée par le père Richard Brunet, curé de Salon-de-Provence et Grans

Dans ce temps troublé que nous traversons, redécouvrons le Psaume 22 que la liturgie nous propose en ce lundi, peut-être en contemplant la fresque de la catacombe de Saint Calixte à Rome.

Ce psaume que nous connaissons si bien, redécouvrons-le à neuf et, grâce à la fresque, contemplons-le de nouveau.

C’est un psaume pour temps difficiles, pour ceux qui traversent les ravins de la mort, pour ceux qui sont dans l’ombre, pour ceux qui se perdent, assaillis par des ennemis.

C’est un psaume de promesses pour demain et pour aujourd’hui, dans la certitude qu’Il est fidèle celui qui m’a dit « jamais je ne te lâcherai, jamais je ne t’abandonnerai » (He 13, 5) ; c’est un psaume de confiance en Dieu qui part inlassablement à ma recherche pour me ramener sur ses épaules.

Redécouvrons ainsi la tendresse du berger, sa sollicitude, sa prévenance, sa force.

Redécouvrons qu’Il est pour moi une armure, un bouclier.

Redécouvrons qu’Il me rassure et qu’Il me protège.

Qu’il est beau ton visage ô Christ, celui de cette fresque, celui de ce psaume qui me parle de toi. Que portes-tu dans ce panier sinon ce repas que tu vas me servir, toi qui me veux tant de bien.

Dans ce temps de vallée d’ombre et de désert, dans ce temps confiné où nous pouvons nous sentir seuls, où les relations sont changées, où l’eucharistie se vit à distance, ce psaume chante la fidélité de Dieu, sa présence là, à mes côtés avec moi, pour moi.

Ce psaume me fait redécouvrir une présence intime, secrète, discrète, mais réelle sur le chemin de ma vie.

Ce psaume m’invite à plonger dans la tendresse de Dieu !

Ce psaume chante en fait l’incarnation du Verbe qui s’est fait chair et « qui a demeuré parmi nous » (Jn 1, 14).

En méditant ce psaume, en contemplant la fresque de Saint Calixte, réécoutons saint Jean : « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jn 3, 16).

Oui Seigneur, tu es mon berger !

Fresque des catacombes Saint Calixte à Rome

Prière

Nous pouvons réciter ensemble à midi, un « Je vous salue Marie », un « Notre Père », et la « Prière en temps d’épidémie » écrite par un prêtre du diocèse :

Prière en temps d’épidémie

Saint Roch et saint Sébastien, amis du Seigneur Jésus, vous qui avez connu l’épreuve de la souffrance et de la maladie, soyez aujourd’hui les ambassadeurs de notre prière auprès de Dieu notre Père. En ce temps d’inquiétude et d’incertitude, nous recourons à vous avec confiance pour demander votre intercession.

Comme nos aïeux en Provence qui n’ont jamais désespéré de Dieu dans les pires moments des épidémies de peste et se sont toujours confiés à vous, nous renouvelons cette fidélité à l’heure du coronavirus qui nous frappe aujourd’hui.

Grand saint Roch, grand saint Sébastien, vous qui contemplez le visage de Dieu dans la gloire du ciel, voyez vos frères et sœurs d’ici-bas qui sont aux prises avec les flèches de la maladie aux quatre coins du monde.

Vous qui goûtez la plénitude de l’amour du Saint-Esprit, demandez-lui pour nous la fraîcheur dans la fièvre, la guérison pour ce qui est blessé.

Vous que la sainte Vierge Marie a présenté à Dieu après l’épreuve, demandez-lui de nous prendre dans son manteau de miséricorde et de dire à son Fils que nous manquons du vin de la joie.

Vous qui avez risqué votre vie pour annoncer à tous la Vie qui est en Jésus, confiez au divin médecin toutes les personnes qui luttent au chevet des malades, qui se dépensent pour leurs frères et cherchent pour développer des traitements.

Vous qui avez vécu en fils de l’Église en toutes circonstances, priez pour que les chrétiens donnent à tous le témoignage humble de leur confiance paisible, de leur charité active, et de leur espérance invincible qui viennent du cœur du Christ.

Vous qui ne vous êtes jamais résignés au mal, obtenez-nous de ne céder ni au fatalisme ni à la panique, mais d’avancer dans ces quarante jours de Carême les yeux fixés sur la croix de Jésus, mort et ressuscité, en qui est la victoire totale et définitive sur le mal.

Glorieux saint Sébastien et saint Roch, nos amis dans la difficulté, demandez-le à Dieu notre Père, par Jésus-Christ notre Seigneur, qui vit et règne avec lui dans l’unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Amen.

Saint Roch, priez pour nous.

Saint Sébastien, priez pour nous.