Confinés ! Méditons et prions : n°16

Pendant la période de confinement, le diocèse d’Aix-en-Provence et Arles vous propose chaque jour un temps de prière en communion fraternelle composé de : la lecture de la Parole du jour, une méditation écrite par un curé du diocèse, et la « Prière en temps d’épidémie » à réciter ensemble à midi. Aujourd’hui la méditation nous est proposée par le père Maurice Rolland, curé de Saint-Rémy-de-Provence, Cabannes, Eygalières, Mollégès, Orgon, Plan d’Orgon, Saint Andiol et Verquières.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (13, 1-15)

Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »

La méditation proposée par le père Maurice Rolland, curé de Saint-Rémy-de-Provence, Cabannes, Eygalières, Mollégès, Orgon, Plan d’Orgon, Saint Andiol et Verquières

Moïse et Aaron enseignés par le Seigneur en Égypte avant la première Pâques pour les rites à observer et à transmettre aux générations futures ; l’auteur du psaume le rappelle par son engagement personnel ; saint Paul écrivant aux Corinthiens, alors qu’il était à Éphèse, ce qu’il avait lui-même reçu au sujet du dernier repas de Jésus avec les disciples (on sait qu’il avait rencontré Pierre, Jacques et Jean à Jérusalem) ; saint Jean racontant la scène incroyable pour eux tous du lavement des pieds par Jésus à Jérusalem, avant de sortir vers le torrent du Cédron dans un jardin connu aussi de Judas qui, semble-t-il, n’a pas entendu : « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Et nous qui chaque année le revivons… Que de personnages, de lieux, de situations qui enrichissent d’âge en âge la transmission de ce mystère de l’Amour infini de Dieu. Nous le soulignons dans chaque préface « il est juste et bon de te rendre grâce toujours et en tout lieu » ; et après Pâques « mais plus encore en ces jours où le Christ, notre Pâques… »

La mémoire se conserve de génération en génération « comme le Seigneur l’avait dit à Moïse » : « ce sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. C’est un décret perpétuel : d’âge en âge vous la fêterez ». Paul l’enseigne aux jeunes églises en rappelant les mots mêmes de Jésus : « faites cela en mémoire de moi » pour la coupe et pour le pain « en proclamant la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne ». Jean le rapporte dans son évangile par le lavement des pieds pour la raison que nous savons du chapitre 6 de son récit évangélique consacré au Pain de Vie. Sauf que cette année nous n’aurons pas la communauté d’Israël, il n’y aura pas le peuple et nous serons sans les frères auxquels Paul transmet ce qu’il a reçu.

Chacun va alors se poser la question du psalmiste : « Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ? J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur ». Et nous devrons changer la fin de cette promesse : je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant lui seul pour tout son peuple  confiné, présent à ma pensée, parce que : « il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens ! » Si bien que le conseil demeure restez chez vous et relisez la soirée de Jésus avec les apôtres dans saint Jean chapitres 13 à 17 inclus. Test QCM après le confinement…

Prière

Nous pouvons réciter ensemble à midi, un « Je vous salue Marie », un « Notre Père », et la « Prière en temps d’épidémie » écrite par un prêtre du diocèse :

Prière en temps d’épidémie

Saint Roch et saint Sébastien, amis du Seigneur Jésus, vous qui avez connu l’épreuve de la souffrance et de la maladie, soyez aujourd’hui les ambassadeurs de notre prière auprès de Dieu notre Père. En ce temps d’inquiétude et d’incertitude, nous recourons à vous avec confiance pour demander votre intercession.

Comme nos aïeux en Provence qui n’ont jamais désespéré de Dieu dans les pires moments des épidémies de peste et se sont toujours confiés à vous, nous renouvelons cette fidélité à l’heure du coronavirus qui nous frappe aujourd’hui.

Grand saint Roch, grand saint Sébastien, vous qui contemplez le visage de Dieu dans la gloire du ciel, voyez vos frères et sœurs d’ici-bas qui sont aux prises avec les flèches de la maladie aux quatre coins du monde.

Vous qui goûtez la plénitude de l’amour du Saint-Esprit, demandez-lui pour nous la fraîcheur dans la fièvre, la guérison pour ce qui est blessé.

Vous que la sainte Vierge Marie a présenté à Dieu après l’épreuve, demandez-lui de nous prendre dans son manteau de miséricorde et de dire à son Fils que nous manquons du vin de la joie.

Vous qui avez risqué votre vie pour annoncer à tous la Vie qui est en Jésus, confiez au divin médecin toutes les personnes qui luttent au chevet des malades, qui se dépensent pour leurs frères et cherchent pour développer des traitements.

Vous qui avez vécu en fils de l’Église en toutes circonstances, priez pour que les chrétiens donnent à tous le témoignage humble de leur confiance paisible, de leur charité active, et de leur espérance invincible qui viennent du cœur du Christ.

Vous qui ne vous êtes jamais résignés au mal, obtenez-nous de ne céder ni au fatalisme ni à la panique, mais d’avancer dans ces quarante jours de Carême les yeux fixés sur la croix de Jésus, mort et ressuscité, en qui est la victoire totale et définitive sur le mal.

Glorieux saint Sébastien et saint Roch, nos amis dans la difficulté, demandez-le à Dieu notre Père, par Jésus-Christ notre Seigneur, qui vit et règne avec lui dans l’unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Amen.

Saint Roch, priez pour nous.

Saint Sébastien, priez pour nous.