Confinés ! Prions et méditons : n°31

Pendant la période de confinement, le diocèse d’Aix-en-Provence et Arles vous propose chaque jour un temps de prière en communion fraternelle composé de : la lecture de la Parole du jour, une méditation écrite par un curé du diocèse, et la « Prière en temps d’épidémie » à réciter ensemble à midi. Aujourd’hui la méditation nous est proposée par le père Joseph Vettoonickal, curé de l’Unité pastorale de la Vallée des Baux.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (6, 30-35)

En ce temps-là, la foule dit à Jésus : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. » Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »

La méditation proposée par le père Joseph Vettoonickal, curé de l’Unité pastorale de la Vallée des Baux.

Dans notre culture culinaire, chaque jour de l’année nous mangeons du pain à tel point qu’on le considère comme un élément essentiel de notre existence humaine qui nous procure une source principale de notre énergie quotidienne. En tenant compte de l’importance du pain dans la vie quotidienne des gens d’avant et d’aujourd’hui, Jésus a pris l’image du pain pour nous inculquer une nourriture spirituelle dans notre vie. Il proclame « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif ». Sans ce « pain » quotidien, nous trépasserions spirituellement.

Nous avons deux tables dressées, pour avoir ce pain spirituel quotidiennement : d’abord la table de l’Eucharistie, ou Jésus se donne Lui-même pour que nous ayons la vie éternelle « Moi, je suis le pain de la vie » (Jn 6,35). La deuxième table est la table de la Parole de Dieu. « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4, 4b).

Malheureusement nous ne pouvons pas participer pleinement à la première table à cause de la situation particulière que nous vivons actuellement. En revanche la deuxième table demeure entièrement à notre disposition pendant ce temps difficile que traversons. Alors ne contentons pas d’une portion de ce pain chaque dimanche matin.

Jésus utilise ici deux mots pleinement vitaux « manger » et « boire ». Quand nous mangeons ou buvons quelque chose, nous en faisons usage pour notre bien, nous nous l’approprions, nous nous identifions avec l’aliment que nous consommons, et enfin il devient une partie de nous-mêmes. C’est-à-dire nous devenons ce que nous consommons. C’est la même chose qui se passe quand nous participons à la table de l’Eucharistie et à la table de la Parole de Dieu.

Ceux qui s’approchent de la table Dieu ont une grande responsabilité. C’est la responsabilité du partage ! C’est à chacun d’entre nous, qui connaissons Jésus, le pain de vie, de Le distribuer à tous les affamés que nous rencontrons. Libres à eux bien sûr de le prendre ou de le refuser. Alors partageons sans modération.

Prière

Nous pouvons réciter ensemble à midi, un « Je vous salue Marie », un « Notre Père », et la « Prière en temps d’épidémie » écrite par un prêtre du diocèse :

Prière en temps d’épidémie

Saint Roch et saint Sébastien, amis du Seigneur Jésus, vous qui avez connu l’épreuve de la souffrance et de la maladie, soyez aujourd’hui les ambassadeurs de notre prière auprès de Dieu notre Père. En ce temps d’inquiétude et d’incertitude, nous recourons à vous avec confiance pour demander votre intercession.

Comme nos aïeux en Provence qui n’ont jamais désespéré de Dieu dans les pires moments des épidémies de peste et se sont toujours confiés à vous, nous renouvelons cette fidélité à l’heure du coronavirus qui nous frappe aujourd’hui.

Grand saint Roch, grand saint Sébastien, vous qui contemplez le visage de Dieu dans la gloire du ciel, voyez vos frères et sœurs d’ici-bas qui sont aux prises avec les flèches de la maladie aux quatre coins du monde.

Vous qui goûtez la plénitude de l’amour du Saint-Esprit, demandez-lui pour nous la fraîcheur dans la fièvre, la guérison pour ce qui est blessé.

Vous que la sainte Vierge Marie a présenté à Dieu après l’épreuve, demandez-lui de nous prendre dans son manteau de miséricorde et de dire à son Fils que nous manquons du vin de la joie.

Vous qui avez risqué votre vie pour annoncer à tous la Vie qui est en Jésus, confiez au divin médecin toutes les personnes qui luttent au chevet des malades, qui se dépensent pour leurs frères et cherchent pour développer des traitements.

Vous qui avez vécu en fils de l’Église en toutes circonstances, priez pour que les chrétiens donnent à tous le témoignage humble de leur confiance paisible, de leur charité active, et de leur espérance invincible qui viennent du cœur du Christ.

Vous qui ne vous êtes jamais résignés au mal, obtenez-nous de ne céder ni au fatalisme ni à la panique, mais d’avancer les yeux fixés sur la croix de Jésus, mort et ressuscité, en qui est la victoire totale et définitive sur le mal.

Glorieux saint Sébastien et saint Roch, nos amis dans la difficulté, demandez-le à Dieu notre Père, par Jésus-Christ notre Seigneur, qui vit et règne avec lui dans l’unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Amen.

Saint Roch, priez pour nous.

Saint Sébastien, priez pour nous.