Confinés ! Prions et méditons : n°36

Pendant la période de confinement, le diocèse d’Aix-en-Provence et Arles vous propose chaque jour un temps de prière en communion fraternelle composé de : la lecture de la Parole du jour, une méditation écrite par un prêtre du diocèse, et la « Prière en temps d’épidémie » à réciter ensemble à midi. Aujourd’hui la méditation nous est proposée par le père Michel Vannoorenberghe, curé de Septèmes-les-Vallons.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (10, 11-18)

En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

La méditation proposée par le père Michel Vannoorenberghe, curé de Sèptèmes-les-Vallons.

Déjà dans le premier testament, au psaume 22, sont soulignées les missions et les aptitudes du berger. « Oui, il est notre Dieu et nous sommes le peuple qu’Il conduit par le juste chemin, qu’Il accompagne et rassure, et pour qui Il prépare la table ». C’est l’image biblique de Dieu, pasteur de son peuple : Il prend soin de ses brebis, les soigne, les guérit et les conduit sur des prés d’herbe fraîche. Comme un berger garde son troupeau, le Seigneur veillera sur nous (Jér, 31), Il tient table ouverte au plus intime de la nuit. Chaque matin, ne prions-nous pas : « Oui, il est notre Dieu, nous sommes le troupeau guidé par sa main » (Ps 94, 7) ?

Seigneur Dieu, aide-nous à grandir chaque jour en ta confiance.

Jésus est habité de l’intérieur par les textes de l’Ancien Testament. Il les a longuement priés : les récits, les psaumes, les prophètes ont travaillé en lui des attitudes et des manières d’être qui sont celles de Dieu son Père. Jésus rend manifeste la présence de Dieu « pasteur » dans la relation qu’Il noue avec ses disciples. Ainsi, Il « entre par la porte des brebis » et les appelle « chacune par son nom ». Il s’oppose en cela au mercenaire qui doit escalader la porte. Voilà pourquoi l’action de Jésus sera non violente. Il est en connivence avec ceux et celles qu’il appelle à le suivre, les nommant par leur prénom, les rejoignant dans ce qu’ils ont d’unique… Surtout, Il initie chacun, chacune à la relation qui l’unit à son Père « Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, comme mon Père me connait et que je connais le Père ».

Seigneur Jésus, fais-nous grandir dans l’intimité avec ton Père.

De plus, aucun appel n’est contraignant mais dégage une grande liberté. L’appel reçu rend libre d’aller et de venir et invite à aller dehors, au grand large. Que retenir ? Le Christ pasteur a déposé sa vie pour nous (v 18), il s’en est dessaisi jusque sur la croix. Il est toujours à nos côtés et ne nous abandonne jamais, même dans les moments plus délicats et plus difficiles de notre vie. Personne ne naît pasteur, ni par l’exercice d’un pouvoir, mais en laissant l’Esprit Saint déployer en nous l’amour reçu et vécu avec Dieu et les autres.

Esprit du Père et du Fils, associe-nous à ton élan missionnaire.

Prière

Nous pouvons réciter ensemble à midi, un « Je vous salue Marie », un « Notre Père », et la « Prière en temps d’épidémie » écrite par un prêtre du diocèse :

Prière en temps d’épidémie

Saint Roch et saint Sébastien, amis du Seigneur Jésus, vous qui avez connu l’épreuve de la souffrance et de la maladie, soyez aujourd’hui les ambassadeurs de notre prière auprès de Dieu notre Père. En ce temps d’inquiétude et d’incertitude, nous recourons à vous avec confiance pour demander votre intercession.

Comme nos aïeux en Provence qui n’ont jamais désespéré de Dieu dans les pires moments des épidémies de peste et se sont toujours confiés à vous, nous renouvelons cette fidélité à l’heure du coronavirus qui nous frappe aujourd’hui.

Grand saint Roch, grand saint Sébastien, vous qui contemplez le visage de Dieu dans la gloire du ciel, voyez vos frères et sœurs d’ici-bas qui sont aux prises avec les flèches de la maladie aux quatre coins du monde.

Vous qui goûtez la plénitude de l’amour du Saint-Esprit, demandez-lui pour nous la fraîcheur dans la fièvre, la guérison pour ce qui est blessé.

Vous que la sainte Vierge Marie a présenté à Dieu après l’épreuve, demandez-lui de nous prendre dans son manteau de miséricorde et de dire à son Fils que nous manquons du vin de la joie.

Vous qui avez risqué votre vie pour annoncer à tous la Vie qui est en Jésus, confiez au divin médecin toutes les personnes qui luttent au chevet des malades, qui se dépensent pour leurs frères et cherchent pour développer des traitements.

Vous qui avez vécu en fils de l’Église en toutes circonstances, priez pour que les chrétiens donnent à tous le témoignage humble de leur confiance paisible, de leur charité active, et de leur espérance invincible qui viennent du cœur du Christ.

Vous qui ne vous êtes jamais résignés au mal, obtenez-nous de ne céder ni au fatalisme ni à la panique, mais d’avancer les yeux fixés sur la croix de Jésus, mort et ressuscité, en qui est la victoire totale et définitive sur le mal.

Glorieux saint Sébastien et saint Roch, nos amis dans la difficulté, demandez-le à Dieu notre Père, par Jésus-Christ notre Seigneur, qui vit et règne avec lui dans l’unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Amen.

Saint Roch, priez pour nous.

Saint Sébastien, priez pour nous.