Déconfinés ! Continuons à prier et méditer : n°44

Pendant la période de confinement, et jusqu’à la reprise des célébrations, le diocèse d’Aix-en-Provence et Arles vous propose chaque jour un temps de prière en communion fraternelle composé de : la lecture de la Parole du jour, une méditation écrite par un prêtre du diocèse, et la « Prière en temps d’épidémie » à réciter ensemble à midi. Aujourd’hui la méditation nous est proposée par le père Joseph Farrugia, vicaire de Charleval, Mallemort, Vernègues et Alleins.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (15, 1-8)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »

La méditation proposée par le père Joseph Farrugia, vicaire de Charleval, Mallemort, Vernègues et Alleins.

Dans le texte de l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus nous rappelle, ses disciples, que nous devons rester unis à Lui et Il explique en termes très clairs que si nous ne restons pas en Lui, nous ne pouvons pas être efficaces en tant que chrétiens, encore moins en tant que prêtres. Comment puis-je, Joseph Farrugia, rester en Christ et m’ouvrir pour qu’Il demeure en moi ?

Eh bien, le Nouveau Testament est plein de suggestions. L’Église catholique, à travers ses saints et ses enseignants, a aussi beaucoup de suggestions. Un membre particulier de l’Église qui en parle explicitement est la Sainte Vierge, la mère naturelle de Jésus et notre mère spirituelle. Notre-Dame de Fatima, dont nous marquons aujourd’hui les apparitions, nous donne le Saint Rosaire – le chapelet – comme moyen privilégié de rester unis à son Fils et de Lui ouvrir toute notre existence. Je me demande souvent pourquoi Marie, dans ses apparitions, a tant insisté sur cette prière. Je pense que la seule relation parfaite qui ait jamais existé dans l’histoire humaine entre Dieu et l’être humain a été celle de Marie avec Dieu. Cette relation a pris la forme du Fils unique de Dieu fait homme dans son ventre. Par la suite, c’est Jésus, son Fils, qui a constitué l’unité de sa mère avec Dieu. Pour Marie, Jésus était en effet le Chemin, la Vérité et la Vie. En nous demandant chaque jour de prier le chapelet, Marie nous offre son ventre spirituel pour notre renaissance constante en Christ ; ses yeux pour voir Jésus tel qu’elle l’a vu ; son esprit pour bien entendre et bien saisir ses enseignements ; son cœur pour les accueillir dans notre vie ; son énergie à suivre Jésus comme elle l’a fait ; son amour pour Lui, à partager avec nous.

J’ai trouvé trois avantages à m’engager à dire le Rosaire tous les jours. Le premier est celui de réserver chaque jour du temps pour la prière personnelle. En tant que prêtre, je peux me permettre une heure dans laquelle j’inclus le chapelet médité.

Le deuxième avantage est de méditer sur la vie de Jésus à travers les yeux et le cœur de Marie et – avouons-le – personne ne connaît Jésus comme Marie. En effet, dans le Rosaire, Marie s’offre comme un chemin vers la connaissance de Jésus.

Le troisième est que, ce faisant, j’apprends plus sur qui est Jésus, ce qu’Il a fait pour nous, combien Il a besoin de nous et ce qu’Il nous offre. Et plus j’apprends à l’aimer, plus j’apprends combien Il mérite mon amour.

Essayons tous, aujourd’hui, la fête de Notre-Dame de Fatima, de maintenir et renforcer notre unité avec Jésus à travers le chapelet.

Prière

Nous pouvons réciter ensemble à midi, un « Je vous salue Marie », un « Notre Père », et la « Prière en temps d’épidémie » écrite par un prêtre du diocèse :

Prière en temps d’épidémie

Saint Roch et saint Sébastien, amis du Seigneur Jésus, vous qui avez connu l’épreuve de la souffrance et de la maladie, soyez aujourd’hui les ambassadeurs de notre prière auprès de Dieu notre Père. En ce temps d’inquiétude et d’incertitude, nous recourons à vous avec confiance pour demander votre intercession.

Comme nos aïeux en Provence qui n’ont jamais désespéré de Dieu dans les pires moments des épidémies de peste et se sont toujours confiés à vous, nous renouvelons cette fidélité à l’heure du coronavirus qui nous frappe aujourd’hui.

Grand saint Roch, grand saint Sébastien, vous qui contemplez le visage de Dieu dans la gloire du ciel, voyez vos frères et sœurs d’ici-bas qui sont aux prises avec les flèches de la maladie aux quatre coins du monde.

Vous qui goûtez la plénitude de l’amour du Saint-Esprit, demandez-lui pour nous la fraîcheur dans la fièvre, la guérison pour ce qui est blessé.

Vous que la sainte Vierge Marie a présenté à Dieu après l’épreuve, demandez-lui de nous prendre dans son manteau de miséricorde et de dire à son Fils que nous manquons du vin de la joie.

Vous qui avez risqué votre vie pour annoncer à tous la Vie qui est en Jésus, confiez au divin médecin toutes les personnes qui luttent au chevet des malades, qui se dépensent pour leurs frères et cherchent pour développer des traitements.

Vous qui avez vécu en fils de l’Église en toutes circonstances, priez pour que les chrétiens donnent à tous le témoignage humble de leur confiance paisible, de leur charité active, et de leur espérance invincible qui viennent du cœur du Christ.

Vous qui ne vous êtes jamais résignés au mal, obtenez-nous de ne céder ni au fatalisme ni à la panique, mais d’avancer les yeux fixés sur la croix de Jésus, mort et ressuscité, en qui est la victoire totale et définitive sur le mal.

Glorieux saint Sébastien et saint Roch, nos amis dans la difficulté, demandez-le à Dieu notre Père, par Jésus-Christ notre Seigneur, qui vit et règne avec lui dans l’unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Amen.

Saint Roch, priez pour nous.

Saint Sébastien, priez pour nous.