Déconfinés ! Continuons à prier et méditer : n°57

Pendant la période de confinement, et jusqu’à la reprise des célébrations, le diocèse d’Aix-en-Provence et Arles vous propose chaque jour un temps de prière en communion fraternelle composé de : la lecture de la Parole du jour, une méditation écrite par un prêtre du diocèse, et la « Prière en temps d’épidémie » à réciter ensemble à midi. Aujourd’hui la méditation nous est proposée par le père Manuel Thekkumkattil, vicaire de l’Unité pastorale Saint Michel.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (17, 20-26)

En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN : moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »

La méditation proposée par le père Manuel Thekkumkattil, vicaire de l’Unité pastorale Saint Michel.

Dans un monde divisé et égoïste en ces temps, dans la porte de notre cœur, on entend le murmure d’un homme divin, Jésus qui prie son père dans l’intimité pour l’unité. Depuis mardi, au fur et à mesure nous écoutons l’évangile de saint Jean au chapitre 17 où nous écoutons la longue prière de Jésus, autrement dit prière sacerdotale. D’abord il prie Dieu pour Lui-même puis pour ses apôtres et pour tous ceux qui croiront en Lui grâce à la prédication de ceux-ci. Chaque communauté formée par les apôtres devrait rester unie. C’est là tout le sens de la prière de Jésus.

Mais de quelle unité parle-t-il ? Ce n’est pas une unité comme ONU ou UNESCO ni UP comme d’une unité pastorale de nos diocèses. Dans ces cas, l’ unité est créée pour une stratégie, une existence diplomatique ou une facilité d’administration. Jésus prie pour les communautés (nous) pour une unité dans l’amour. Autrement dit une unité qui découle de l’amour, une unité entre les fidèles qui vient de la foi au Christ animée par l’Esprit Saint. Pour les fidèles, un amour semblable de l’amour de Dieu serait la base de cette unité. Donc pour créer cette unité il y a un processus divin qui est engendré dans le cœur de l’homme nouveau, façonné par la parole de Dieu. Pour arriver à cette unité, il n’y a pas de chemin court, c’est un effort progressif, une course sans anticiper le terme, un travail énorme.

Nous savons bien que même à l’époque de l’apôtre Paul la division parmi les fidèles avait émergé : « Il m’a été rapporté à votre sujet, mes frères, par les gens de chez Chloé, qu’il y a entre vous des rivalités. Je m’explique. Chacun de vous prend parti en disant : « Moi, j’appartiens à Paul », ou bien : « Moi, j’appartiens à Apollos », ou bien : « Moi, j’appartiens à Pierre », ou bien : « Moi, j’appartiens au Christ ». Le Christ est-il donc divisé ? » (1 Cor 1, 11-13a). Au cours de l’histoire de l’Église, entre les pays, même au  sein de nos familles, l’esprit de division continue sans arrêt. Cela fait beaucoup de mal.

Quelle que soit la division, elle nous laisse une blessure et une tristesse. Chaque union nous emmène vers le bonheur et la paix. Nous sommes tous appelés à vivre dans cette union. Sous la mouvance de l’Esprit Saint qui habite en nous, conduisons nos communautés chrétiennes dans une unité profonde.

Si le Christ n’ habite pas en nous, l’union entre nous serait vaine. Connaître Jésus est le seul chemin pour arriver à une unité que celui-ci désire, puisse-t-il nous conduire sur  ce chemin.

Seigneur te demandons de garder uni ton Église, les familles, nos cœurs et ne nous laisse pas entraîner par l’esprit de division. Amen.

Prière

Nous pouvons réciter ensemble à midi, un « Je vous salue Marie », un « Notre Père », et la « Prière en temps d’épidémie » écrite par un prêtre du diocèse :

Prière en temps d’épidémie

Saint Roch et saint Sébastien, amis du Seigneur Jésus, vous qui avez connu l’épreuve de la souffrance et de la maladie, soyez aujourd’hui les ambassadeurs de notre prière auprès de Dieu notre Père. En ce temps d’inquiétude et d’incertitude, nous recourons à vous avec confiance pour demander votre intercession.

Comme nos aïeux en Provence qui n’ont jamais désespéré de Dieu dans les pires moments des épidémies de peste et se sont toujours confiés à vous, nous renouvelons cette fidélité à l’heure du coronavirus qui nous frappe aujourd’hui.

Grand saint Roch, grand saint Sébastien, vous qui contemplez le visage de Dieu dans la gloire du ciel, voyez vos frères et sœurs d’ici-bas qui sont aux prises avec les flèches de la maladie aux quatre coins du monde.

Vous qui goûtez la plénitude de l’amour du Saint-Esprit, demandez-lui pour nous la fraîcheur dans la fièvre, la guérison pour ce qui est blessé.

Vous que la sainte Vierge Marie a présenté à Dieu après l’épreuve, demandez-lui de nous prendre dans son manteau de miséricorde et de dire à son Fils que nous manquons du vin de la joie.

Vous qui avez risqué votre vie pour annoncer à tous la Vie qui est en Jésus, confiez au divin médecin toutes les personnes qui luttent au chevet des malades, qui se dépensent pour leurs frères et cherchent pour développer des traitements.

Vous qui avez vécu en fils de l’Église en toutes circonstances, priez pour que les chrétiens donnent à tous le témoignage humble de leur confiance paisible, de leur charité active, et de leur espérance invincible qui viennent du cœur du Christ.

Vous qui ne vous êtes jamais résignés au mal, obtenez-nous de ne céder ni au fatalisme ni à la panique, mais d’avancer les yeux fixés sur la croix de Jésus, mort et ressuscité, en qui est la victoire totale et définitive sur le mal.

Glorieux saint Sébastien et saint Roch, nos amis dans la difficulté, demandez-le à Dieu notre Père, par Jésus-Christ notre Seigneur, qui vit et règne avec lui dans l’unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Amen.

Saint Roch, priez pour nous.

Saint Sébastien, priez pour nous.