6 questions pour bâtir l’Église diocésaine de demain : les résultats

Entre le 18 mai et le 11 juin 2020, 509 personnes ont répondu au questionnaire de satisfaction relatif aux initiatives diocésaines et paroissiales pendant le confinement. En voici les grandes lignes.

Le confinement a commencé en France le mercredi 18 mars 2020, mettant fin aux réunions paroissiales, aux messes, aux rassemblements. Immédiatement, les services pastoraux du diocèse d’Aix-et-Arles ont cherché les manières de ne pas abandonner les croyants par temps de confinement. Ainsi ont été mis en place les méditations quotidiennes, une ligne d’écoute téléphonique « un cœur qui écoute », une plateforme d’entraide « Je veux aimer » et un recensement des initiatives paroissiales dans les domaines liturgique, fraternel et d’enseignement.

L’enthousiasme pour le domaine spirituel

D’un point de vue spirituel, le diocèse d’Aix et Arles a proposé aux prêtres du diocèse de participer à la rédaction d’une méditation envoyée quotidiennement, à partir des textes du jour. Du 23 mars au 30 mai 2020, 4500 personnes ont ainsi lu quotidiennement ces méditations. De même, la retransmission en direct des messes et offices célébrés par Monseigneur Dufour a été mise en place. De nombreuses autres paroisses ont franchi le pas numérique pour proposer la messe quotidienne en vidéo, parfois l’adoration, le chapelet ou les offices des heures.

Dans le questionnaire de satisfaction, ces initiatives spirituelles ont remporté un vif enthousiasme. 66,22% des personnes ayant répondu ont estimé que les méditations quotidiennes avaient beaucoup nourri leur foi. Elles ont apprécié la qualité et la diversité des méditations, le fait qu’elles soient rédigées par des prêtres du diocèse (la dimension locale dans un esprit de communion diocésaine), elles ont redécouvert ou approfondi la Parole comme nourriture spirituelle. 28,51 % des personnes ont estimé que les méditations avaient un peu nourri leur foi. Elles expliquent leur réponse par le manque de temps, la longueur, ou le format écrit. Les mêmes raisons sont invoquées pour les personnes qui pensent que les méditations n’ont pas du tout nourri leur foi (1,36%), celles qui ne les ont jamais lues (5,2%), et celles qui ne se prononcent pas (2,71%).

La révolution fraternelle

Pour garder le lien avec les paroissiens, de nombreux prêtres, des animateurs de la catéchèse, de l’aumônerie ont utilisé les outils numériques et les réseaux sociaux pour poursuivre les réunions, de manière virtuelle. De même, les appels téléphoniques entre les paroissiens ont approfondi les relations interpersonnelles, les ouvrant à de nouvelles dimensions. L’écoute téléphonique mise en place par le diocèse a bien aidé ceux qui l’ont utilisée (2,49% beaucoup, 1,58% un peu). Mais 88% des réponses indiquent que les personnes ne se sont pas senties concernées ou aidées. À l’avenir, on s’interroge sur la manière d’approfondir les liens au sein des paroisses et de rejoindre les personnes qui fréquentent moins l’Église.

Le défi caritatif

Seules 4,3 % des personnes ont jugé très utile la plateforme d’entraide « Je veux aimer », et 6,56% peu utile. 72% des personnes ne savaient pas ce dont il s’agissait. 8,82% n’ont pas trouvé l’utilité de cette initiative. Les raisons invoquées renvoient au manque de temps et de disponibilité, au défaut de communication ou enfin à l’existence d’autres initiatives, celles des paroisses ou celles des associations ou mouvements caritatifs. Beaucoup estiment que les temps prochains seront difficiles et que les paroisses, les paroissiens devront s’investir dans l’accueil et l’aide des pauvres.

Les nouvelles utilisations des outils numériques : trouver le juste équilibre

Les outils numériques se sont démocratisés. Si les personnes interrogées remercient pour les messes en vidéo sur les réseaux sociaux, les réunions par Zoom, skype ou Twitch, le besoin de se retrouver physiquement demeure. Une question revient : comment toucher les personnes qui n’ont pas accès à internet ? Dans toutes les actions paroissiales ou diocésaines, pour les réunions, les formations, il faudra trouver un juste équilibre entre le numérique et la présence physique.