Même en été, on peut prier et méditer ! #2

Durant les mois de juillet et août 2020, le diocèse d’Aix-en-Provence et Arles vous propose de vivre au rythme de la Parole de Dieu à travers neuf petites méditations pour chacun des dimanches de l’été. Elles ont été rédigées par neuf membres de notre famille diocésaine aux profils et aux « états de vie » différents. Aujourd’hui, la méditation nous est faite par Philippe Vincent, diacre permanent au service des paroisses de l’Unité pastorale Aix-Val de Durance.

 

L’Évangile du dimanche 12 juillet 2020 : Mt 13, 1-9

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer. Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

 

Philippe Vincent, diacre permanent au service des paroisses de l’Unité pastorale Aix-Val de Durance

« Marié, père de 5 enfants, je suis médecin généraliste à Meyrargues. C’est le chemin vers le diaconat qui m’a fait comprendre que c’est le Christ que je cherchais à rejoindre dans les malades qui m’étaient confiés. »

« Et moi, je les guérirai ! »

Nous sommes à Capharnaüm, à quelques dizaines de mètres du Lac de Génésareth, là se trouve la maison de Pierre, et Jésus sort pour s’asseoir au bord de l’eau. On a envie de s’arrêter un instant sur cette rafraîchissante image… mais, « Voici que le semeur sortit pour semer » car Jésus, inlassable prédicateur, sort pour semer la Parole. Lui le Verbe fait chair, sort pour qu’elle se répande partout dans le monde. Et nous voyons combien cette Parole était attendue : « auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes » qu’il fallut qu’il monte dans une barque pour être entendu de tous. Hier, comme aujourd’hui, le monde a besoin d’être nourri, d’être irrigué par l’Évangile car la Parole porte en elle le Salut, la vie éternelle. Ce n’est pas seulement un message, c’est une réalité dynamique et puissante, « Ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. » (Is 55, 11), comme le disait le prophète Isaïe. Cependant, on a envie de dire, comme les disciples de Jésus : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » C’est la grande question que pose ce passage de l’écriture, et que répond Jésus ? « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à tous ». Ce n’est pas une menace, c’est un triste constat. Depuis le temps des prophètes et jusqu’à nos jours, nous observons ce clivage devant l’annonce de la Parole divine : accueil des uns, mais refus des autres. La foule nombreuse sur les bords du lac, n’était pas composée uniquement de partisans. Les scribes, les pharisiens, étaient là aussi à l’affût, et aussi combien de sceptiques ? Regardons le monde d’aujourd’hui. La foule a-t-elle changé ? Jésus ne dirait-il pas encore : « Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent » Mais Jésus ne saurait se résigner à un échec, il ajoute immédiatement « et moi, je les guérirai ! » Non, notre Seigneur ne laissera pas le Mauvais s’emparer du cœur de l’homme, sans rien tenter pour le sauver, il ne laissera pas la pierraille assécher l’âme de ceux qui le cherchent, il ne laissera pas les ronces du désespoir ou de l’indifférence envahir notre vie et l’étouffer sans rien faire, il ne nous laissera pas trébucher sur la tentation de la richesse sans rien dire ! C’est pour cela qu’il parle en paraboles, car elles sont destinées à faire passer un message, et ce message, porte en lui notre guérison.

Prière

(Sainte Thérèse) Ô mon Dieu ! je viens à vous avec confiance, me souvenant que : « Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades ». Je vous supplie donc de me guérir, de me pardonner, et moi je me souviendrai, Seigneur, « que l’âme à laquelle vous avez remis davantage doit aussi vous aimer plus que les autres ! »

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