Même en été, on peut prier et méditer ! #3

Durant les mois de juillet et août 2020, le diocèse d’Aix-en-Provence et Arles vous propose de vivre au rythme de la Parole de Dieu à travers neuf petites méditations pour chacun des dimanches de l’été. Elles ont été rédigées par neuf membres de notre famille diocésaine aux profils et aux « états de vie » différents. Aujourd’hui, la méditation nous est faite par Joseph Nguyen, séminariste du diocèse d’Aix et Arles, en insertion à Bouc Bel Air.

 

L’Évangile du dimanche 19 juillet 2020 : Mt 13, 24-30

En ce temps-là, Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : « Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ? » Il leur dit : « C’est un ennemi qui a fait cela. » Les serviteurs lui disent : « Veux-tu donc que nous allions l’enlever ? » Il répond : « Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier. » »

 

Joseph Nguyen, séminariste du diocèse d’Aix et Arles, en insertion à Bouc Bel Air

« Ce qui stimule réellement ma volonté de me former en vue de la prêtrise, c’est vous, afin que comme le serviteur inutile, le Christ puisse à travers moi se donner à vous en abondance, dans le but de vous transmettre son Amour et sa Miséricorde pour le salut de vos âmes. « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux » (Lc 10, 2). Je vous remercie de prier intensément pour que des jeunes répondent toujours plus nombreux à l’appel du Christ. Que vos familles se préparent à accueillir avec joie l’annonce par l’un de vos fils de vouloir devenir prêtre. Que la joie du Ressuscité demeure en vous et que Dieu vous bénisse ! »

« Dieu nous donne toujours une chance pour revenir à Lui. »

La parabole du bon grain et de l’ivraie est l’une des trois paraboles de ce jour où Jésus nous parle du Royaume. Nous y voyons posée la question du bien et du mal, plus exactement la question du comportement de Dieu et de nous-même par rapport au mal. Mais quel est ce champ dans lequel poussent ensemble le blé et la mauvaise herbe ? Ce champ peut être le monde, l’Église et aussi l’âme de chacun de nous. Dieu y a semé de bons grains : la grâce, la vérité, la charité, l’amour, la vertu, la volonté… Mais le diable y a secrètement semé l’ivraie. Nous posons souvent la question : pourquoi le mal existe-t-il ? Pourquoi Dieu ne le détruit-il pas ? Pourquoi Dieu permet-il aux méchants de vivre ? Tout comme les serviteurs du champ, nous voulons que Dieu fasse disparaître le mal. Mais comme le propriétaire du champ, Dieu nous invite à patienter jusqu’au moment de la récolte pour séparer le blé des mauvaises herbes. Dieu est également patient et tolérant. En effet, Dieu n’aime pas le péché mais tolère les pécheurs. À cause de son Amour et de sa Miséricorde, Dieu ne détruit pas le mal immédiatement parce qu’Il veut que nous fassions de nous-mêmes le choix du bon grain ou de l’ivraie en toute liberté. Il souhaite que tout pécheur se repente et se convertisse et devienne une bonne personne. Les grands saints de l’Église comme le bon larron, sainte Madeleine, saint Paul apôtre des apôtres, saint Augustin sont les fruits de la conversion. Dieu est vraiment un père aimant qui attend tous les jours le retour de son fils prodigue. Pourquoi ne faut-il pas arracher l’ivraie ? C’est que le bien et le mal coexistent même chez les croyants. Nous sommes donc tous concernés. De plus, la ligne de partage entre le bien et le mal ne passe pas entre des personnes, mais dans notre propre cœur et c’est là d’abord que nous sommes invités à faire reculer le mal. Au fond, cette parabole nous invite à contempler l’infinie patience de Dieu à l’égard des hommes et elle nous invite à entrer dans le regard d’espérance qu’il pose sur nous-même comme sur tout homme.

Prière

Seigneur Jésus, s’il te plaît, purifie-moi, transforme-moi et instruis-moi par la prière. Que la beauté de ta Création me fasse voir ta bonté ! Que ton Amour soit sur mes lèvres ! Que ta Parole soit ma nourriture ! Que ta sainte Miséricorde me rapproche de toi un peu plus chaque jour ! Accompagne-moi chaque jour sur les voies tumultueuses de l’existence ! Amen !

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