Célibat non-choisi

Célibataire,

ce n’est pas mon choix

« Je suis seule, et je n’ai que toi, Seigneur »

Esther 4, 17

Les personnes qui restent célibataires sans avoir choisi cet état de vie peuvent avoir l’impression de se situer en marge de la société ou en marge de l’Église.

En effet les célibataires ressentent souvent une sorte de pression à suivre la voie « couple-enfants » dans la société. Dans l’Église, on confond fréquemment vocation et état de vie. Certains ont ainsi le sentiment d’avoir « raté leur vocation » dans le sens où ils n’ont pas rencontré de conjoint mais qu’ils ne se sentent pas pour autant appelés à la vie religieuse.

La vocation est un appel de Dieu à toute personne qui a reçu le sacrement du baptême : Dieu appelle tout chrétien à la sainteté. Cet appel s’adresse à chacun quel que soit son état de vie : célibataire, en couple ou marié, religieux ou religieuse. Dieu invite chacun à se reconnaître accueilli et aimé par lui, puis à devenir témoin de l’amour.

Je suis célibataire, ai-je raté ma vocation ?

Le célibat n’est pas une vocation, car il n’est pas une fin en soi. La vocation, c’est le but vers lequel on décide d’orienter sa vie.
Dieu n’appelle pas au célibat, le célibat est un état de vie qui peut parfois accompagner une vocation.
Dieu appelle tout baptisé à la sainteté, à porter du fruit, à donner de l’amour.

Comment puis-je porter du fruit ?

Les personnes célibataires peuvent porter de nombreux fruits. Avoir des enfants, procréer, n’est pas la seule manière de donner un sens à sa vie. Jésus-Christ a dit à ses apôtres, ses amis : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples » (Jean 13,25). Dieu appelle à le suivre, à se donner par amour comme lui-même l’a fait.

On peut penser à certaines personnalités, restées célibataires, qui ont tant œuvré auprès d’autrui : Robert Schuman, un des fondateurs du projet européen, qui s’est donné pour la paix entre les Nations ; l’historienne Régine Pernoud ; l’acteur Mickaël Lonsdale qui a tâché de faire connaître et aimer le nom de Jésus-Christ par le théâtre, le cinéma, le spectacle.
On peut donner du fruit dans sa famille, son travail, les activités caritatives, tous les engagements pris.

Ma souffrance a-t-elle une place ?

Les communautés chrétiennes tâchent de plus en plus de reconnaître, d’accompagner la souffrance des personnes célibataires.
Ces souffrances proviennent d’un état que l’on n’a pas choisi. Souvent, les célibataires qui sont encore en âge de se marier et de procréer vivent dans une sorte d’attente permanente, qui empêche la sérénité et la projection vers l’avenir. Pour les personnes plus âgées, la souffrance provient souvent du deuil de la procréation.

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