Confinés ! Méditons et prions : n°17

Pendant la période de confinement, le diocèse d’Aix-en-Provence et Arles vous propose chaque jour un temps de prière en communion fraternelle composé de : la lecture de la Parole du jour, une méditation écrite par un curé du diocèse, et la « Prière en temps d’épidémie » à réciter ensemble à midi. Aujourd’hui la méditation nous est proposée par le père Thierry Gallay, curé de Puyricard, Venelles et Couteron.

Passion de notre Seigneur Jésus-Christ selon saint Jean (18, 1-42)

Passion de notre Seigneur Jésus-Christ

La méditation proposée par le père Thierry Gallay, curé de Puyricard, Venelles et Couteron

Les deux premières lectures de cette liturgie sont inépuisables. Il est courant de dire que le Livre d’Isaïe en son quatrième chant du « Livre de la Consolation » (Isaïe 52, 13-53-12) nous présente un mystérieux « serviteur de Dieu » souffrant, certes, mais qui fait de sa vie un sacrifice. Or, un sacrifice, c’est une « offrande », un don de soi-même pour le salut du peuple.

Quant à la lettre aux Hébreux, elle nous présente Jésus comme le grand prêtre par excellence, surpassant toutes les dynasties de grands-prêtres qui s’étaient succédés à Jérusalem. La convergence des textes d’Isaïe et de la lettre aux Hébreux manifeste  ceci : en livrant sa vie, en en faisant un sacrifice d’expiation des péchés, le Serviteur du Seigneur se montre le véritable grand-prêtre. Ce grand-prêtre qui, chaque année, devait offrir, le jour des expiations, des sacrifices d’abord pour lui (ses propres péchés) puis pour ceux du peule est maintenant totalement dépassé par le Christ en Croix : la Croix est devenue l’autel, le Christ est à la fois victime et prêtre.

En ce Vendredi Saint nous faisons « nôtre » les paroles du prophète Isaïe. Mais le croyant sait très bien que tout ne s’arrête pas au Vendredi Saint, que le grand silence dans lequel nous sommes aujourd’hui « confinés » qui rejoint le silence du Christ à la question de Pilate : « Qu’est-ce que la Vérité ? » nous dit que la Vérité, on ne la tire pas au sort comme d’autre ont tiré au sort une tunique sans couture. La Vérité de Dieu, la Vérité de l’homme c’est le Christ, puisque nous avons été créés à son image. Alors, avançons vers la Pâques (passage) du Seigneur ; ce mystère de la Pâques du Christ veille au fond du cœur de tout homme, non pas pour lui donner des réponses faciles, mais pour l’appeler sans cesse au sens de sa vie.

« Mon Royaume n’est pas de ce monde » Ce Royaume n’est pas visible, ni bruyant, ni efficace, ne donne pas de solution. Après la mort du Christ, que pouvons-nous attendre de plus, Lui qui a donné sa vie pour nous ? Alors mon Dieu, OUI que votre règne arrive. Viens Seigneur Jésus !

Prière

Nous pouvons réciter ensemble à midi, un « Je vous salue Marie », un « Notre Père », et la « Prière en temps d’épidémie » écrite par un prêtre du diocèse :

Prière en temps d’épidémie

Saint Roch et saint Sébastien, amis du Seigneur Jésus, vous qui avez connu l’épreuve de la souffrance et de la maladie, soyez aujourd’hui les ambassadeurs de notre prière auprès de Dieu notre Père. En ce temps d’inquiétude et d’incertitude, nous recourons à vous avec confiance pour demander votre intercession.

Comme nos aïeux en Provence qui n’ont jamais désespéré de Dieu dans les pires moments des épidémies de peste et se sont toujours confiés à vous, nous renouvelons cette fidélité à l’heure du coronavirus qui nous frappe aujourd’hui.

Grand saint Roch, grand saint Sébastien, vous qui contemplez le visage de Dieu dans la gloire du ciel, voyez vos frères et sœurs d’ici-bas qui sont aux prises avec les flèches de la maladie aux quatre coins du monde.

Vous qui goûtez la plénitude de l’amour du Saint-Esprit, demandez-lui pour nous la fraîcheur dans la fièvre, la guérison pour ce qui est blessé.

Vous que la sainte Vierge Marie a présenté à Dieu après l’épreuve, demandez-lui de nous prendre dans son manteau de miséricorde et de dire à son Fils que nous manquons du vin de la joie.

Vous qui avez risqué votre vie pour annoncer à tous la Vie qui est en Jésus, confiez au divin médecin toutes les personnes qui luttent au chevet des malades, qui se dépensent pour leurs frères et cherchent pour développer des traitements.

Vous qui avez vécu en fils de l’Église en toutes circonstances, priez pour que les chrétiens donnent à tous le témoignage humble de leur confiance paisible, de leur charité active, et de leur espérance invincible qui viennent du cœur du Christ.

Vous qui ne vous êtes jamais résignés au mal, obtenez-nous de ne céder ni au fatalisme ni à la panique, mais d’avancer dans ces quarante jours de Carême les yeux fixés sur la croix de Jésus, mort et ressuscité, en qui est la victoire totale et définitive sur le mal.

Glorieux saint Sébastien et saint Roch, nos amis dans la difficulté, demandez-le à Dieu notre Père, par Jésus-Christ notre Seigneur, qui vit et règne avec lui dans l’unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Amen.

Saint Roch, priez pour nous.

Saint Sébastien, priez pour nous.