Tout baptisé est « consacré à Dieu ». Bonne fête !

Le 2 février, on ne fête pas seulement la Chandeleur. Les religieux et consacrés célèbrent la fête de la vie consacrée. Tous les consacrés du diocèse sont invités à se retrouver à la cathédrale d’Aix pour un temps de partage et de témoignages. Sœur Rose Diouf, des filles de la Résurrection de Ziguinchor, qui œuvre à la pastorale à Arles, nous explique le sens de ce mot « consacré » et nous apprend les similitudes avec les laïcs.

Que signifie ce mot « consacré » ?

La consécration signifie que l’on fait le don de toute sa vie au Christ, que l’on cherche à configurer sa vie à celle du Christ, c’est-à-dire à imiter Jésus. Cela passe par les trois vœux prononcés par les religieux : chasteté, pauvreté, obéissance. On doit donc travailler sur soi, sur la vie personnelle. Mais ces trois vœux ouvrent aux autres, au don pour les autres. Jésus a vécu les trois vœux et a offert sa vie pour nous sauver de la mort et du péché.

Lors du baptême tout chrétien, et notamment les laïcs, sont « consacrés » au Christ. Quelles sont les similitudes et différences entre la vie d’un laïc et la vie d’un consacré ?

En effet, par le baptême nous sommes tous configurés au Christ, en tant que prêtre, prophète et roi. Les laïcs vivent particulièrement la dimension de prophète, c’est-à-dire l’annonce de la Bonne Nouvelle, celle de la résurrection de Jésus Sauveur.

Les laïcs peuvent aussi vivre les trois vœux mais de manière différente de celle des consacrés. Par exemple, la chasteté concerne tout le monde, puisqu’il s’agit de porter un regard d’amour sur son prochain. Mais cette chasteté, cet amour, mène les religieux à se donner entièrement aux autres.

La pauvreté s’adresse aussi aux laïcs, car cela suppose de se reconnaître humble et petit. Les religieux essaient de pousser la pauvreté jusqu’à attendre tout de Dieu, à se détacher du matériel pour être librement dans une relation de partage. Tout appartient à la communauté, on ne possède rien en propre.

Enfin les laïcs vivent aussi l’obéissance en remettant leur vie entre les mains de Dieu, en tâchant d’accomplir sa volonté. Pour les consacrés, cet abandon à la volonté de Dieu passe par l’obéissance au supérieur de la congrégation.